La vapeur d’eau : premier gaz à effet de serre

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L’atmosphère terrestre se compose de différents gaz dans des proportions très variables. La vapeur d’eau est souvent avancée comme la cause majeure de l’effet de serre et de la température à la surface de la planète : elle en est responsable à 60% ! Mais ce n’est pas elle qui occupe l’espace médiatique car elle n’est pas pérenne dans l’atmosphère terrestre (contrairement au CO2 qui, une fois relâché, s’incruste pour longtemps).

Les scientifiques semblent divisés sur le rôle de la vapeur d’eau. Ne pas la mentionner est un oubli majeur selon l’hydrologue Emma Haziza. Selon elle, une des causes de cette méconnaissance générale serait liée au fait qu’il est impossible de connaître la concentration de vapeur d’eau dans l’atmosphère il y a plusieurs siècles voire plusieurs millénaires (comme on le fait par exemple en analysant la concentration de CO2 des siècles passés à partir des calottes glaciaires). Par conséquent, il est plus compliqué de montrer l’évolution du taux de vapeur d’eau et de formuler une alerte facilement vérifiable. 

Vapeur d’eau dans l’atmosphère : un petit dérèglement aux conséquences énormes !

La quantité d’eau contenue dans notre atmosphère sous forme de vapeur n’est pourtant pas énorme : environ 14 000 km3 (l’équivalent d’1/7e de la mer Caspienne). Mais son rôle est si grand, qu’un dérèglement dans sa concentration et surtout dans la temporalité de son relâchement tout au long d’une année terrestre entraîne des conséquences déjà constatées partout sur la planète. En forant dans les nappes fossiles, censées nous alimenter lentement en été, nous accélérons l’arrivée de cette eau souterraine dans le grand cycle de l’eau de surface. Dans ce cycle, l’eau adopte alors deux comportements.

L’évaporation

L’eau s’évapore et se retrouve dans l’atmosphère sous forme de vapeur. Assez rapidement, en quelques jours, cette eau se condense sous forme de pluie pour retomber sur la terre. Néanmoins, nous avons ajouté une quantité de vapeur d’eau qui n’était normalement pas présente à cette période de l’année dans notre atmosphère, puisqu’elle se trouvait dans les sols. Ce faisant, nous avons augmenté sa concentration, et par la même occasion, augmenté son impact sur les températures à la surface du globe. Avec une température élevée, l’eau condense plus vite : elle précipite deux fois plus rapidement qu’avant. Les cours d’eau se remplissent et s’accélèrent, ils repartent plus rapidement vers la mer, ne s’attardant pas pour alimenter nos sols. Ces sols, par ailleurs détruits par l’agriculture intensive, ne sont plus capables d’absorber ni stocker l’eau… 

L’utilisation par les sociétés humaines

Quand elle ne s’évapore pas, l’eau fossile est d’une manière ou d’une autre consommée par l’activité humaine avant d’être traitée et renvoyée vers les océans, contribuant ainsi à la surélévation du niveau de la mer. Le dérèglement du cycle de l’eau est donc complet…

“[En matière de dérèglement climatique] le CO2 serait-il l’arbre qui cache la forêt ?”

Emma Haziza, 2022

Alors comment contrer cette augmentation de la concentration de vapeur d’eau dans l’atmosphère ?

Les arbres ont un rôle-clé à jouer… Découvrez leur impact sur l’effet parasol et leur capacité à limiter les effets du réchauffement climatique.

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